Les choix qui s’offraient à MS fin 95 peuvent sans difficulté être comparé à ceux auxquels sont confrontés les exécutifs des sociétés.
Asseyons d’analyser rationnellement la situation.
En premier lieu quelle était la place de MS dans le monde de la F1 en 1995 ?
Il était déjà incontestablement reconnu comme le pilote le plus talentueux en piste, dans le grand dessert de talents confirmés qu’était devenu la F1 après le décès de Senna.
Il était champion du monde en titre, il avait de bonne chance d’être de nouveau couronné, son statut de champion recconu était alors très largement assuré.
En fait, quels sont les désires d’un pilotes de F1 ?
En premier lieu être reconnu en remportant des GP et ensuite la couronne mondiale.
MS avait fait tout cela et était plus que largement reconnu en cette saison 95.
Que faire une fois tout cela obtenu ?
Trois ambitions se dégagent naturellement :
• Faire fructifier financièrement son statut.
• Essayer d’obtenir plus que nuls autres pilotes avant soi.
• Pérenniser tout cela sur du long terme.
Regardons ce que pouvaient proposer les différentes écuries aux regards de ces aspects.
Benetton :
• Il s’agissait alors de l’écurie la plus limité en terme financier, parmi celles pouvant prétendre à la victoire, elle pouvait difficilement prétendre faire une offre exceptionnelle d’un point de vue financier.
• Sa pérennité aux sommets était plus que problématique. Si elle avait fini par être capable de porter un pilote aux sommets elle restait fortement sous-structuré en comparaison avec ses concurrente et semblait ne pouvoir que très difficilement offrir des garantis de succès sur une longue période. Une écurie qui avait finalement donné le maximum d’elle-même et qui ne pouvait que stagner voir déchoir en comparaison avec les moyens de ses concurrente.
• Que pouvait-elle offrir de plus à MS que ce qu’elle lui avait déjà donné ? Pas grand-chose en fait : un peu plus d’argent, des perspectives vague de succés …
Rester chez Benetton n’offrait au mieux que de vague perspectives de continuité à court terme, ce qui était bien loin d’être suffisent dans la situation de MS.
McLaren :
• . Une structure partenaire d’un constructeur très puissant à l’origine de la carrière de MS et prés à tous les sacrifices financiers pour s’en assurer les services.
• Une équipe solide, fort bien structuré du côté châssis, plus en difficulté du côté moteur mais offrant de très belle perspective de présence au sommet à long terme malgré une crise structurelle latente.
• Un manager fort Ron Dennis n’ayant pas pour habitude d’offrir a ses pilotes plus de place dans la structure que nécessaire et n’étant pas prêt à sacrifier quoi que ce soit pour s’assurer un partenariat sur du long terme avec un de ces pilotes.
Donc une belle opportunité d’un point de vue financier et technique mais au mieux le même statut que ceux qu’eurent en leur temps les Lauda, Prost ou Senna.
Très tentant à moins de trouver quelque chose de plus exceptionnel.
Williams :
• Frank Williams n’a jamais fait parti des manager prêt à tous les sacrifices pour s’attacher les services d’un pilote, financièrement il pouvait proposer quelques chose de très honnête mais rien d’exceptionnel.
• Pour Williams le pilote n’est qu’un des accessoires de la monoplace, il est interchangeable, partant du principe qu’une monoplace exceptionnel peut faire bien plus la différence qu’un pilote exceptionnel. Aucun statut privilégié à attendre de ce côté-là.
• Si Williams est une écurie des plus structuré elle souffre de rester indépendante de son motoriste et de devoir le jour venu le remplacer. Renault est pour beaucoup dans le succés de Williams et dés 95 le paddock est conscient que la présence de Renault ne sera pas éternelle.
Donc une écurie n’ayant en fait pas grand-chose à offrir à MS malgré son excelance.
Ferrari :
• En nommant Todt à la direction sportive de la Scuderia Luca Cordero di Montezemolo, lui à non seulement offert les pleins pouvoir mais des moyens financiers colossaux. La Scuderia était en capacité de faire une offre financière à MS tel que la F1 n’en avait jamais connue.
• Dans son entreprise de restructuration de la Scuderia Todt avait besoins d’un élément fédérateur pour l’équipe, d’un pilote reconnu capable de s’investir pleinement sur du long terme. En échange de cet implication dépassant très largement celle qu’a classiquement un pilote, MS pourrait en cas de succés obtenir de son équipe bien plus que nul autre pilote n’avait obtenu avant lui.
• Si la Scuderia était descendu à un niveau indigne de son histoire elle n’en restait pas moins une équipe de premier rang, disposant de tous les outils et de moyens colossaux. Il lui manquait seulement un véritable management efficace s’adossant sur une politique de recrutement intelligente. Ce manager providentiel ce nommait Jean Todt et courant 95 sont travail de restructuration s’il n’avait pas encore porté ses fruits en piste avait réellement révolutionné le petit monde de Maranello quant à ces modes de fonctionnement.
Nous avons donc là une écurie en pleine finalisation de sa restructuration, disposant de moyens colossaux, prête à faire un pont d’or à MS et à lui offrir un statut au sein de l’organisation se métant en place que nul pilote n’avait eu avant lui.
Le seul point d’interrogation concernant cette offre résidait dans les chances de succès de la démarche de Todt.
Comme je l’écrivais courant 95 les fruits du travail de Todt étaient déjà largement visibles en interne et plus encore il était clair qu’il pouvait pour la première fois depuis la disparition d’Enzo Ferrari y avoir un homme ayant réellement la confiance de ses patrons sur du long terme et brisant ainsi les guerres de palais qui avait tant déstabilisé la Scuderia.
Le succès n’était pas certains, mais il y avait de très forte chance qu’il soit au rendez-vous, tant tout été enfin réunis pour y parvenir.
Et quand bien même ce succès n’eu pas été au rendez-vous qu’avait à y perdre MS ?
Quelques saisons en demi-teinte, un échec qu’il serait facile de faire porter sur Ferrari et non sur lui.
MS avait atteint un niveau de reconnaissance où il n’avait strictement rien à perdre en termes d’image d’un échec de Ferrari.
Par contre en cas de succès il aurait ce que personnes avant lui n’avait eu en F1 :
• Une rémunération colossale.
• Une machine de guerre entièrement dévoué à sa cause.
• Un statut de pilote n°1 incontestable.
En résumé les moyens d’effacer des tablettes tout ceux qui c’étaient aligné en F1 avant lui.
Seul le choix de Ferrari pouvait lui offrir cela.
Le gain raisonnablement envisageable était colossal pour un risque très faible en cas d’échec.
Il eut fallut être idiot pour ne pas faire ce choix sur du long terme, immédiatement rentable économiquement et offrant des perspective de potentielle hégémonie comme il ne s’en était jamais vu précédemment.
Un deal exceptionnel à la hauteur d’un pilote exceptionnel, issues de circonstances exceptionnelles qui ne se présentent que fort rarement dans l’histoire de la F1.